Le 22 septembre dernier, Ophélie Fontana a franchi le cap. Elle présente divers journaux télévisés sur la RTBF depuis près de 6 ans. Je me rappelle même de son premier JT, sous la houlette de Thierry De Bock, c’était le tout premier 12 minutes ever, en 2005, lorsque je faisais des remplacements comme assistant de prod au boulevard Reyers.
Ophélie Fontana a donc franchi le cap : elle est maintenant @FontanaOphelie sur Twitter.
Elle rejoint, une semaine plus tard, son homologue du boulevard Georgin, à savoir Hakima Darhmouch, qui s’est, elle, inscrite le 15 septembre, sous l’appellation @HakimaRTL.
La rentrée de nos JT se fait donc aussi sur Twitter. Non qu’elles soient les premières présentatrices de nos JT sur Twitter – Jonathan Bradfer y est aussi ou y a été, Laurent Haulotte n’est plus à la présentation depuis un moment – mais leur arrivée à une semaine d’intervalle, elles qui font la même tranche horaire, celle du 19 h, m’interpelle.
Tout d’abord, elles sont deux figures de proues de l’info sur leur propre chaîne. Elles participent donc à l’image globale tant de RTL ou de la RTBF. Leur arrivée n’est donc pas quelque chose d’anodin. Depuis 15 ou 10 jours, il est possible d’interpeller Hakima Darhmouch directement lorsque l’on trouve qu’un sujet est mauvais. Ou bien on pourra dire, en direct, à Ophélie Fontana que le Roi Albert s’est cassé le col du fémur et non celui de l’utérus.
Ensuite, et c’est ce qu’il m’interpelle le plus, elles semblent arriver là coolos, un peu par hasard. A la découverte. Peut-être – j’écris bien peut-être -, sans mesurer ce qu’elles représentent réellement. Loin de moi l’idée de fustiger ces deux arrivées – je suis très content plutôt -, je m’interroge simplement sur leur niveau de préparation.
C’est que Twitter, pour des personnes aussi exposées qu’elles – sur RTL certaines éditions spéciales flirtent avec le million de téléspectateurs -, ce n’est pas tous les jours une sinécure. Exemple personnel : si je ne me trompe pas, en novembre dernier, Laurent Haulotte, directeur de la rédaction de RTL-TVI, a reçu Elio Di Rupo à 20 h pour le Grand Direct. Cette émission a été un grand succès. Pour RTL mais surtout pour Elio Di Rupo qui a été magistral dans la maîtrise de l’émission. Journalistiquement, par contre… Et je ne me suis pas gêné de le dire au porte-micro du président du Parti socialiste, via Twitter.
Ok, je n’ai pas été sympa. Cynique sans être insultant. Cela avait été mauvais et je n’étais pas le seul à le dire. Malheureusement, l’unique réponse que j’ai eue, ça été un Unfollow. Dommage. J’eus préféré autre chose. Des arguments, je ne sais pas. Soit.
Ce genre d’accrochage sera inévitable pour les deux nouvelles arrivées. Elles présentent des JT qui, et c’est normal, sont critiqués, de manière positive et de manière négative. Si j’en suis certain, elles géreront bien les compliments, comment vont-elles appréhender les reproches qui seront, sans aucun doute, acerbes et acides ?
J’encourage donc leurs chefs respectifs à les encadrer accompagner en ce qui concerne la gestion de la conversation sur les réseaux sociaux. Quitte à ce qu’elles suivent l’une ou l’autre formation de Community management. Pour le bien de tous. Le leur, en premier, mais aussi, et surtout, celui de leur chaîne. Le fait qu’Hakima Darhmouch et Ophélie Fontana fassent leurs premiers pas ensemble sur Twitter est une très bonne chose que cela ne deviennent pas un poids, ni pour elle, ni pour RTL et la RTBF. C’est juste que c’est mieux de préparer le terrain à priori pour éviter les écueils à posteriori.
Une précision à destination des commentateurs aguerris aux réseaux sociaux : les deux demoiselles sont présentatrices du JT, pas chef d’édition ni journaliste (en tout cas pas dans cette fonction). Je veux dire par là, que si elles ont leur mot à dire dans la conduite du JT et dans le choix des sujets, ce ne sont pas elles qui décident au final. Et, évidemment, ce ne sont pas elles qui font les sujets. Pas la peine de les accabler pour le mauvais reportage que vous venez de voir. Enfin pas trop !